Petit plateau et grand frisson !!
Petit plateau et grand frisson !!
Ce samedi 30 septembre 2022, nous sommes partis du joli petit village de Chanaz direction le lac d’Aix les Bains en passant par ce col mythique du Relais du Mont du Chat perché a 1504m d’altitude depuis Yenne. L’ ascension d’une longueur de 16,3 km, est très intense puisque les 10 derniers kilomètres sont considérés comme les 10 km consécutifs les plus pentus de France. Imaginez un peu, pas une borne kilométrique affichant moins de 10 % et même une à 12 % !!!.
Un parcours mijoté aux petits oignons par Nicolas de 79 km et 2042 D+ pour quelques tours de manivelles dans le Bugey et servi à ses acolytes du jour Franck et Jean-Marc.
Après 20 km de mise en route, LA voici cette tant attendue première borne indiquant le sommet. Une photo, et allez les copains,16 km avec 6% de moyenne dans ce kilomètre, ça va le faire…
C’était sans compter sur les bornes suivantes, 9% puis 10 %, 10 %, 11%… Non, mais ils rigolent ou quoi ??? Non, en fait, ils ne rigolent pas !! Plus rien en dessous des 10 % et pour bien nous achever, un kilomètre à 12% de moyenne !!!
Au final, après environ 1h55 d’ascension dans le froid a 2°c, nous en terminons avec le Relais du Mont du Chat, hélas pour nous la tête dans le brouillard ne permettant pas de découvrir le panorama du lac !
C’était dur et long… Et quand on dit, plus c’est long, plus c’est bon, là pour le coup, je suis pas sûr de la véracité du dicton !
Bon maintenant les copains, il est midi et tout ça nous a ouvert l’appétit…miam une pizza en terrasse, et une bière, mais chut
Nous sommes repartis tranquillement finir notre parcours et contempler les abords du lac. 5h02 de selle plus tard, retour a notre charmante location pour un repos bien mérité, enfin presque car coach Jean-Marc a décidé de nous faire souffrir avec des étirements….et il en connait un rayon!
Sans rancune, Franck notre chef cuisinier nous a concocté un délicieux repas pour clôturer cette journée.
Une matinée à la Cipale ou Il faut toujours croire en ses rêves
Je ne vais pas jouer à l’ancien qui raconte sa vie, n’empêche que, quand j’étais môme, mes parents m’emmenaient voir des courses de vélos sur piste. A l’époque, il y en avait beaucoup. Époque d’avant tous les écrans ! Bien entendu, l’enfant que j’étais rêvait de devenir « pistard ». On les appelait les « coureurs de soie » par rapport aux routiers poussiéreux, ou les « écureuils ». Pourquoi les écureuils ? Parce que des équipes de deux ou trois coureurs se relayaient à tourner jour et nuit sans arrêt pendant « Six jours ».
La vie en a voulu autrement, j’ai fait (je fais) toujours beaucoup de vélo de route mais je n’ai jamais pratiqué la piste.
Nos fines mouches, Philippe Lecorgne et René Schlagdenhauffen, ont su que d’autres également avaient ce rêve et étaient désireux de tenter cette expérience de rouler sur piste. Alors comme on en rêvait, ils l’ont fait. Merci les copains. Organisation impeccable et toute de sympathie. Vous avez mis des étoiles dans les yeux de :
Mary Schlagdenhauffen, Philippe Bocquet, Marc Caigneaux, Marc Dupuis, Alain Ladurelle, Alain Chappuliot, Jean-Marie Jourdan, Jean-Pierre Divol et moi-même.
Quand j’écris une organisation impeccable, ce ne sont pas de vaines paroles : covoiturages ponctuels, sur place nous sommes accueillis par le Président du Vélo Club des Vétérans Parisiens (VCVP) ainsi qu’un cycliste aguerri à la pratique de la piste qui va nous servir de coach. Quelques vélos rutilants, à nos tailles nous tendent leurs manivelles. On peut appeler ça une attention délicate.
La météo ne pouvait pas faire autrement que de se montrer à la hauteur.
Sur les vélos à pignon fixe, les départs et les arrivées sont les points les plus délicats. « Libérés, délivrés » ce ne sera pas pour tout de suite. Nous sommes plutôt tendus et crispés bien plus que sur nos vélos de route. Autre étonnement, un vélo de piste n’est pas aussi léger qu’on pourrait le penser.
En voyant un copain s’arrêter en catastrophe et manquer de tomber, René et Philippe me glissent à l’oreille : « on vient de comprendre l’expression perdre les pédales ! ». Notre camarade se reconnaîtra … n’est-ce pas Chapupu ? Comme souvent, la rigolade nous accompagne. Je ne vais pas faire le malin car pour démarrer j’ai demandé à ce que l’on me tienne par la selle … comme les pros !
Le vélo de piste est au vélo de route ce que la boîte automatique est à la voiture traditionnelle. C’est-à-dire que tu as envie de passer les vitesses mais que tu ne le peux pas. Les jambes encaissent tout, elles sont toujours en prise. Pas le moindre temps de repos. En fait, avant l’heure, nous avons fait notre festival de cannes … sans faire de cinéma. Nous n’en n’avions pas les moyens !
Ces digressions mécaniques et cinématographiques étant faites, respect à Mary qui la première s’élance sur la piste et rapidement monte tout en haut dans les virages sourire aux lèvres. Elle a du s’entraîner ? Bravo l’artiste. La femme étant l’avenir de l’homme, maintenant les mecs, il va falloir être à la hauteur, c’est le cas de le dire. Afin de mettre en confiance les béotiens que nous sommes le coach nous distille des conseils judicieux et rassurants qui nous mettent en confiance. De fait, petit à petit, tout le monde monte dans les virages … tout le monde se pique au jeu … tout le monde prend de la vitesse à la sortie des virages … tout le monde fait le sprint sur la ligne d’arrivée … tout le monde à fond, à fond … tout le monde est Champion du Monde de vitesse. Malgré cette euphorie généralisée, personne ne se risque à lever les bras en signe de victoire, non pas par humilité, ce n’est pas notre genre, mais par prudence !
Tous ces « exploits » sont réalisés sous l’œil bienveillant et un brin rigolard de Jojo Première Présidente du BVYC qui ne ménage pas ses encouragements… et peut-être même qu’une prochaine fois … ? Sur la piste, il n’y a pas de barrières !
L’assurance venant on a tendance à en rajouter et la montée dans les virages fait pulser le cardio plus que sur la route. Il faut envoyer les watts, enfin quand on en a. En fait on est toujours à bloc … enfin c’est ce que l’on croyait, quand un jeune pistard préparant les championnats de France de poursuite, s’est mis à tourner autour de nous … ça calme, ça ramène à la modestie et à l’humilité !
Pour terminer cette belle expérience, nous remercions le Président du VCVP ainsi que notre coach en trinquant avec du cidre bien frais offert par notre bretonnant Philippe Lecorgne. A ta santé l’ami !
Nous nous séparons avec peut être quelques idées derrière la tête (n’est-pas Marc Dupuis ?), des idées de retours à la Cipale, pour compléter notre bagage (il y a de la marge !) avec encore et toujours des étoiles dans les yeux. Cette matinée m’a fait rajeunir de quelques (beaucoup ?) d’années.
Merci Philippe, merci René vous nous avez prouvé qu’il faut toujours croire en ses rêves.
LA MAIN
Tu me prends la main
Comme un dernier adieu
Et doucement tu la lâches
Sans faire de bruit
Ainsi s’en va la vie
Ne pars pas l’ami
Ne pars pas, reste encore un peu
La course n’est pas finie
Je te raconterai …
Des histoires de vélos et de bistrots
Des histoires de perdants et de gagnants
Je te parlerai de la vie
Une petite vie, mais notre vie
Quarante ans ici, c’est un peu chez moi aussi
Qui s’en va aujourd’hui
Ne pars pas l’ami
Ne pars pas, reste encore un peu
Demain on refera le monde
Encore une fois…
L’Indochine et l’Algérie
La fin de nos colonies
Paris qui brûle sa jeunesse
A un général en détresse
Le grand Brel est parti
Un Enfoiré l’a suivi
Les conscrits quittent la France
Les banlieues sèment la violence
La canicule nous terrasse
Un rêve d’été s’efface
Nougaro se fait la malle
Une robe de cuir quitte la salle
Le ballon rond sublime la France
Black, blanc, beur pour une romance
La haine tue aussi à Paris
Et nous défilons pour Charlie
Notre-Dame brûle et Paris pleure
Tout passe, rien ne demeure
Ne t’en vas pas l’ami
Pas aujourd’hui
Raconter nos histoires
Sans emmerder personne
Pour ne pas exister seul
Et rabâcher sa solitude
Je t’emmènerai
voir le Tour de France
Juste pour le raconter aux amis
Et te voir sourire
Allez viens, ils s’impatientent
La Leffe est servie
Du dimanche au jeudi
Ils veulent t’entendre chanter…
Quand tu étais coureur cycliste
Tu décrochais les étoiles
Et nous étions heureux
Voilà c’est ta vie
Ta petite vie
Et la nôtre aussi l’ami